Réinsertion socioprofessionnelle : 50 militaires formés en agriculture et en élevage

Cinquante (50) militaires ont reçu, vendredi, leur attestation de fin de Formation qualifiante à un emploi (Fqe) organisée par l’Agence pour la réinsertion sociale des militaires. Cet apprentissage de métier vise à aider les militaires à trouver un emploi stable dans la vie civile.

Assis dans la salle de réunion de l’Agence pour la réinsertion sociale des militaires (Arsm), les 50 bénéficiaires de la deuxième session de formation de 2016 en agri-élevage attendent de recevoir leur attestation. Pendant quatre semaines, ces jeunes militaires ont suivi une formation alliant théorie et pratique sur l’horticulture, l’aviculture et la santé animalière, entre autres. La formation de qualification à un emploi (Fqe), financée par le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3fpt), est organisée par l’Agence pour la réinsertion sociale des militaires, en partenariat avec le Bureau de la formation professionnelle agricole. « C’est une de nos missions d’accompagner les jeunes dans l’acquisition de compétences », a déclaré Dame Diop, le directeur général du 3fpt. Il trouve que cette formation est opportunité pour ces « jeunes qui bouclent leur service militaire après deux ans ». Dans le groupe, une « jambar » se démarque. Chignon en arrière pour laisser de la place à son béret et aux petites boucles d’oreille, elle laisse transparaître une féminité que l’uniforme n’a pas cachée. Mame Diarra Ndoye est la seule future agricultrice à côté de ses 49 frères d’arme. La jeune thiessoise qui a rejoint l’armée par amour compte bien mettre à profit les connaissances acquises. « Les femmes ont bel et bien leur place dans la formation. Elles pourront participer, si elles le souhaitent », au développement de l’agriculture, indique l’intendant, le lieutenant-colonel Oumar Sarr, directeur de l’administration générale de l’Arsm. Cette formation permet aussi à ces jeunes militaires de trouver un travail dans un domaine autre que celui de la sécurité, poursuit-il, soulignant que c’est le secteur d’activité dans lequel sont insérés la plupart des anciens militaires. Le but est de les accompagner dans une meilleure réinsertion dans la « vie socioprofessionnelle en milieu civil ».

« On a mis le fusil entre vos mains. A vous de le porter à l’épaule ou à terre ». C’est la métaphore choisie par Abdourahmane Faye, chef du Bfpa, en s’adressant à ces jeunes militaires. Il les encourage à utiliser leurs connaissances pour entreprendre dans un « secteur à forte potentialité » comme l’agriculture. Toutefois, il leur a demandé d’« oser démarrer » un projet et de « suivre une démarche de rigueur » pour réussir.

La seconde phase annoncée est une continuité de la formation. Il s’agit de l’incubation sur demande du bénéficiaire. Elle a pour but d’accompagner « l’entrepreneur » dans la mise en œuvre de ses idées.

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